Stanislas est partout dans Nancy, au point de donner son nom à l'ancienne place royale dessinée par Emmanuel Héré et inaugurée en 1755, qui rappelait, à travers une statue martiale de Louis XV, les liens de la Lorraine avec la France. L'effigie de Stanislas, par Jacquot, date de la période romantique. Le côté nord est fermé par deux pavillons originellement limités à un rez-de-chaussée, assez bas pour ne pas obstruer la vue. A l'est, le pavillon des Fermes, le fisc de l'époque, abrite à présent l'opéra de Nancy et le Grand Hôtel de la Reine (ancien pavillon Alliot). La jonction entre les bâtiments est assurée par des portes de fer forgé à motifs dorés, de Jean Lamour. Sur le côté nord, des portiques en tours creuses relient les fontaines rocaille. Depuis quelques années, la place bénéficie d'un éclairage qui met en valeur ses magnifiques proportions.

Jusqu'au milieu du XVIIème siècle, une vaste esplanade séparait la Ville-Vieille et la Ville-Neuve de Nancy. Stanislas Leszczynski devenu duc de Lorraine en 1737, va y établir, de 1752 à 1755, avec l'architecte Emmanuel Héré, une place destinée à honorer son gendre, le Roi Louis XV. Première de toutes les places royales françaises, elle sacralise l'image de marque royale tout en accueillant les festivités populaires.