Du Moyen Âge au XVIII ème siècle, la Porte de la Craffe est soigneusement conservée, mais son rôle se voit totalement renversé :
D'abord ouvrage de défense de la ville, elle devient ouvrage de défense de la citadelle créée par les Français, contre la ville.
La porte de la Craffe dans l'évolution de la ville vieille.
D'abord ouverture simple dans le mur d'enceinte la porte de la Craffe est absorbée au XVI ème siècle dans un terre-plein épais, partie d'un système bastionné.
Le pont qui était droit dans l'axe de la porte et face à celle-ci, à l'époque de Louis XIII, va être dévié au XVIIème siècle, sur le côté droit, avec tracé courbe.
Il sera rétabli droit et face à l'entrée de la porte après le traité de Ryswick de 1697.
Au cours du XVIIIème siècle la citadelle est devenue caserne close, hors fréquentation civile.
Le passage des habitants se fait à l'Est de la ville, par la porte Saint Louis.
L'urbanisation cerne la citadelle.
Les fortifications disparaissent.
A la fin du XIXème et au début du XXème siècle, la citadelle a totalement été arasée.
Seules demeurent deux "monuments" isolés : la porte de la Craffe et la porte Notre Dame.
Après 1907, la rue de la Citadelle reçoit le débouché de la rue Philippe de Gueldre.
Aujourd'hui, la face extérieure de la porte de la Craffe est totalement dégagée.
La porte de la Craffe se présente comme un gros massif de maçonnerie entre deux constructions-façades, massif de maçonnerie mystérieux dont on ne connait pas la composition.
La porte de la Craffe au Moyen Âge, comprise dans l'enceinte qui protège alors l'extension de la Ville Vieille vers le Nord.
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La porte de la Craffe est édifiée au XIVème siècle par le Duc Jean 1er.
Elle est flanquée de ses deux tours en 1463.
1611. La porte de la Craffe est incorporée au rempart.
1611. Défense bastionnée. la porte est protégée par un mur externe. C'est la seule sortie Nord.
La porte de la Craffe au XVIIème siècle, sous LOUIS XIII et Louis XIV.
Sous le règne de LOUIS XIII, après 1633 (la porte Saint Louis n'est pas encore réalisée).
La porte de la Craffe sous le règne de Louis XIV, après 1673.
La porte de la Craffe sous LOUIS XIV, après 1673. Vues prises depuis la ville, sur la face Sud de la Citadelle.
La porte est englobée dans le rempart, à l'angle d'épaule du bastion.
L'entrée se fait par un pont courbe, dans le flanc arrière de la porte.
Construction du mur d'escarpe, devant la porte de la Craffe. La façade de la porte va être cachée par le mur. L'entrée se fait par le côté droit, dans le mur en cours de réalisation, on y parvient par le pont visible à droite de la vue.
La porte de la Craffe et la Citadelle sous LOUIS XIV. L'accès à la porte se fait sur le côté, par un pont courbe.
La Citadelle et la porte de la Craffe en 1698.
Le pont de la porte de la Craffe est droit.
Nancy après le traité de Ryswick du 20 juillet 1697.
Nancy en 1698.
1754 Plan de BELPREY - Vue à vol d'oiseau
La porte est accessible par un pont droit, face à l'entrée.
XVIIIème siècle - Plan de MIQUE.
La porte est incorporée à la Citadelle. Il n'y a plus de pont mais un terre-plein d'accès. Le terre-plein est précédé d'une placette en hémicycle, subsistante encore aujourd'hui.
La porte de la Craffe au XIXème siècle, façade "extérieure", en fait enfermée dans l'enceinte de la Citadelle.
Remarquer, à droite, les constructions en alignement, en partie disparues aujourd'hui et, à gauche, le rempart, disparu aujourd'hui.
La porte de la Craffe avant sa restauration.
La porte a perdu son rôle défensif.
Je fossé est encore en eau. le pont-dormant est droit, face à la porte plaquée, de style classique. le pont courbe, avec entrée latérale, côté Est, a disparu et son ancienne pénétration dans le rempart bien bouchée, à cette époque déjà invisible, n'est plus perceptible aujourd'hui (l'emplacement de cette pénétration semble marquée aujourd'hui par un placage de brique différent de l'appareil de brique d'origine).
La porte de la Craffe avant sa restauration.
La porte de la Craffe, côté ville, avec les restes de son fossé.
Remarquer le portail de style classique.
La porte de la Craffe au XIXème siècle. Façade côté ville.
Le placage de la porte, classique, bien en harmonie avec la placette en hémicycle, sera démolie en 1850, puis remplacée en 1861 par une ouverture de style néo-gothique.
La porte de la Craffe au XIXème siècle.
Façade côté extérieur du pavillon renaissance.
Cette vue est prise à l'intérieur de la Citadelle, depuis la porte Notre Dame.
La porte de la Craffe au début du XXème siècle, après les travaux de 1861.
Plans et coupes.
Le volume bâti, objet du secret évoqué au début, est tramé !
Elévation de la façade interne, côté Ville Vieille.
Coupe en travers sur la porte Notre Dame, côté extérieur. On remarquera que les passages latéraux au passage central, principal, ont été pris dans le volume de salles latérales, plus vastes et plus hautes.
Coupes en long sur le passage-tunnel vouté en plein cintre.
Coupe en travers sur le terre-plein. En fond, la porte de la Craffe. En grisé la zone suspecte !
Coupe sur la porte de la Craffe. A gauche, le rempart en retour. En grisé la zone suspecte !
Elévation de la porte Notre Dame côté extérieur à la Ville Vieille.
Coupe sur le terre-plein. En grisé la zone suspecte !
La porte de la Craffe : façade intérieure du bâtiment extérieur. Coupe.
La porte de la Craffe arpès les restaurations de 1861.
Projet pour 1860-1861. Plan d'ensemble de la Citadelle, dressé par le génie (Direction de Metz).
Sur ce plan figure également la coupe sur le passage voûté.
Reconnaissance du massif fortifié, en 1860, pour travaux de réparation de la voute, en intrados et extrados.
L'espace compris entre le mur d'escarpe latéral à la porte et le bloc de maçonnerie du passage voûté, est simplement empli de terre.
Il n'y a pas trace de mur, couverture voûtée, ouvrage construit quelconque.
On notera l'épaisseur du mur d'escarpe et celui du pied de voûte. l'espace libre entre ces deux murs est d'environ 7 mètres.
La porte de la Craffe, après restauration en 1861.
La porte de la Craffe avant le démantèlement au début du XXème siècle.
La terrasse supérieure de la courtine à l'Ouest de la porte.
Destruction de la courtine en 1907.
Les dernières années de la Citadelle et le maintien de la porte de la Craffe.
En 1841, la Citadelle présente encore un front continu face à la ville.
Après le démantèlement de 1907, les traces révélées par les travaux ne sont pas "marquées" au sol et leur mémoire est perdue. Les seuls témoins conservés sont les portes Notre Dame et de la Craffe, dans un contexte urbain qui les rend difficile à comprendre et apprécier.
La porte de la Craffe est, autant qu'un "monument", un site archéologique précieux.
La rue projetée, côté Est, non réalisée. la courtine est alors entamée.
Percement de la rue des frères Henry. L'escalier latéral est construit.
La porte de la Craffe au début du XXème siècle.
Comprise dans l'enceinte de la Citadelle, la porte de la Craffe est encore utilisée par l'armée : elle abrite le Conseil de Guerre.
L'espace du terre-plein central est conservé avec le tunnel.
Une terrasse recouvre le tout sans que l'on sache ce qu'elle dissimule :
- salle enterrée ?
- simple remblais de terre ?
La porte de la Craffe, témoin archéologique de l'enceinte médiévale et de la Citadelle.
Plan de L. Lallement. Tracé des fortifications de 1672 à 1698 reporté sur un plan de 1907.
Relevé de la porte de la Craffe par Roland BOUDIER en juin 1924.
La porte de la Craffe aujourd'hui. Façade extérieure.
L'ancienne cour de la porte de la Craffe retrouvée après retrait des déblais.
Relevé de la Ville de Nancy - M. BOILEAU 1991.
